mercredi 29 avril 2015

Ralentir - Slow Cosmétique #9 : j'essaie le shampooing sec et je le fabrique moi-même

Pour gagner du temps le matin, épargner des brushings dévastateurs à mes cheveux, moins exposer mon cuir chevelu aux produits détergeants, moins polluer et accessoirement moins dépenser : aujourd'hui, j'essaie le shampooing sec.



Depuis l'adolescence, j'ai pris l'habitude de me laver les cheveux tous les matins. Mes cheveux sont fins, ils ont besoin de ce shampooing quotidien, sans quoi ils ne sont vraiment pas présentables le deuxième jour car ils graissent trop vite, deviennent mous et raplapla.

Le problème, c'est qu'en prenant l'habitude de les laver tous les jours, j'ai stimulé la production de sébum de mon cuir chevelu et ce qui était sans doute une coquetterie d'adolescente s'est transformé en une nécessité impérieuse aujourd'hui.

De temps en temps, mon chemin croise une coiffeuse épouvantée quand je lui avoue que je les lave tous les jours (comme si j'étais la seule...) et que j'impose donc un brushing quotidien à mes cheveux. Bien attentionnée, la coiffeuse me dit souvent que je n'ai qu'à espacer les shampooings et qu'au bout d'un moment, un shampooing tous les 2 jours suffira. Elle n'a pas vraiment tort, sauf qu'il va falloir plusieurs semaines, voir plusieurs mois pour que l'amélioration soit tangible. Pour le moment, c'est incompatible avec une vie sociale normale.

Alors, que faire?? 

Pour la première fois, j'ai essayé le shampooing sec. Et bien sûr, je l'ai fait moi-même après avoir glané diverses recettes sur des blogs américains et décidé de ma propre composition. J'ai fait avec ce que j'avais sous la main. Encore une recette très simple, qui doit prendre moins de 2mn.

Le shampooing sec maison



- Fécule de maïs ou de pomme de terre : 2 CS (cuiller à soupe)
- argile verte en poudre : 1 CS
- bicarbonate de sodium : 1 cc (cuiller à café)
- huile essentielle de menthe, ou citron, ou tea tree, ou lavande: 5 gouttes
- optionnel, pour les brunes, 1 CS de cacao (pour colorer la poudre et la rendre moins visible sur des cheveux foncés).

Mettre les ingrédients dans un bocal propre et sec. Bien mélanger en agitant le bocal.

Comment s'en sert-on?

J'utilise ce shampooing sec le lendemain de mon shampooing normal, de façon à ne laver mes cheveux qu'un jour sur deux.

Il est très efficace mais il faut en mettre très peu (ce pot va durer des mois). Pour l'appliquer, vous pouvez utiliser un petit pinceau à maquillage ou un pinceau pour la peinture ou l'aquarelle piqué dans les affaires des enfants, cela fera très bien l'affaire. A l'aide de ce pinceau, mettez un peu de cette poudre à la racine des cheveux : faites une raie, appliquez, faites une autre raie un cm plus à gauche, appliquez, et ainsi de suite. Massez très légèrement le cuir chevelu pour bien répartir, attendez 5 minutes puis brossez vos cheveux longuement, la tête à l'envers, avec une brosse en poils de sanglier ou un peigne fin. 



La poudre absorbe le sébum de façon très efficace. Au toucher, les cheveux ne sont pas doux comme après un shampoing, mais l'aspect est propre et cela leur donne même un peu de tenue/volume. Ce n'est pas un but en soi de passer au shampoing sec mais quelques mois à ce régime d'alternance shampooing sec / lavage, devrait permettre à mes cheveux de revenir à un rythme de lavage un jour sur deux.

Les alternatives slow que j'ai adoptées :

le masque à la carotte
le gommage corporel au marc de café
se laver les cheveux au savon et faire une eau de rinçage maison pour des cheveux qui brillent
Le spray éclaircissant maison pour les cheveux
L'huile de pâquerettes maison : un super sérum hydratant pour le buste, les courbatures et les bleus
Le shampooing sec maison pour espacer les "vrais" shampooings et les brushings
Le Baume à lèvres orange - coco - miel
Ma poudre pour le teint et mon blush maison
Faire son déo naturel en stick
La recette des Bombes de Bain
Remplacer la crème hydratante : la recette du sérum hydratant
Remplacer le démaquillant : se démaquiller à l'huile végétale
Le déodorant naturel, hyper efficace, qui sent bon, et qui ne coûte pas cher !
Le gommage visage et corps  pour lequel vous avez forcément les ingrédients dans votre cuisine !

dimanche 26 avril 2015

Tricoter - Un pull facile et rapide pour fille ou garçon


 Voici un nouveau petit pull pour Elise. Il se tricote d'une seule pièce, avec de grosses aiguilles : ça va très très vite ! Il convient aussi bien à une fille qu'à un garçon.



Le voici en taille 3-4 ans, avec toutes les explications, y compris l'étape du blocage. Débutants en tricot, n'ayez pas peur, prenez vos aiguilles et 5 pelotes et lancez-vous !



Celui-ci a été réalisé avec le laine Toccata de Plassard (échantillon 10cm x 10cm = 11m x 15 rangs) et des aiguilles n°6,5. 5 pelotes de 50g (la 5eme a été à peine entamée).


Le tricot

Monter 39 mailles, tricoter tout droit en jersey sur 24cm (si vous n'aimez pas les bords qui "roulottent" un peu, commencez par 6 rangs en côtes 1/1 ou 2/2 puis continuez en  jersey. Pensez à finir avec 6 rangs en côtes à la fin du pull également).



Après 24cm, ajouter 30 mailles de chaque côté, cela fait 99 mailles en tout.

Continuer sur 10cm en jersey.

Tricoter 43 mailles, rabattre 13 mailles, tricoter 43 mailles.

Tricoter 10 rangs de chaque côté (env. 5cm).

Remonter 13 mailles au milieu pour retrouver 99 mailles au total et continuer sur 10 cm.

Rabattre 30 mailles de chaque côté et tricoter les 39 mailles restantes sur 24 cm.

Rabattre les mailles.

Le blocage

Avant de procéder à l'assemblage, il est recommandé de faire le blocage du tricot. Il s'agit de l'étirer légèrement de façon à le mettre en forme.



Le tremper quelques minutes dans l'eau tiède, avec un peu de lessive, puis le rincer, toujours avec de l'eau tiède.



Le poser sur une serviette éponge pour l'essorer avec délicatesse.



Je le roule dans la serviette puis je marche sur le boudin pour que l'eau soit absorbée par la serviette.



Ensuite, le lainage est encore légèrement humide. Je l'épingle (ici sur un lit) en m'assurant qu'il est bien réparti : bras de la même longueur, même largeur sur le dos et le devant, etc... Je compte les épingles que je mets pour être sûre de ne pas en oublier au moment où je les retire. Je le laisse finir de sécher complétement pendant quelques heures.




Enfin, il ne me reste plus qu'à coudre ensemble les côtés du buste et le dessous des manches. C'est terminé ! Le pull part à l'essayage et Elise se prête avec plaisir à la séance photo !



Ce pull est ici réalisé avec une laine fantaisie un peu spéciale car multicolore et irrégulière en épaisseur (laine méchée). Une laine toute simple donnera un rendu très différent mais tout aussi réussi. Vous pouvez varier le résultat en utilisant plutôt le point mousse ou encore un point fantaisie. Les déclinaisons sont infinies !



Quant à l'adaptation de la taille, voilà le schéma du pull réalisé en 3-4 ans. Prenez les mesures de votre modèle et adaptez le schéma (hauteur du buste, longueur des manches, largeur des manches, taille de l'encolure), cela marche pour toutes les tailles une fois qu'on a compris le principe ! 




D'autres idées très faciles pour se lancer, ou se relancer, dans le tricot :
 
Tricoter un snood taille adulte pour Rachel
Tricoter un gilet manches courtes taille 4 ans au point mousse
Tricoter une robe pour la poupée Lammily
Tricoter une nouvelle robe pour la poupée Lammily
Tricoter un col et un bonnet en 18-24 mois
Tricoter un bonnet taille adulte au point de riz pour Sophie
Tricoter des cols asymétriques pour adultes
Tricoter un chapeau cloche feutré taille enfant
Tricoter un col et un béret taille enfant


mercredi 22 avril 2015

Expérimenter - Faire pousser des champignons à la maison !

Dans la série "on essaye des trucs bizarres", on s'est lancé dans la culture des champignons ! Ma belle-maman m'a offert un kit à faire pousser des pleurottes...



Ça se trouve sur internet et c'est assez simple à mettre en œuvre. A l'intérieur du kit se trouve un genre de brique agglomérée qui a été préalablement ensemencée. Elle est entourée d'un sachet plastique qu'il convient de couper sur quelques centimètres pour lancer la pousse.



Il faut être vigilant pour maintenir l'humidité de cette brique en permanence grâce au petit pulvérisateur fourni. Selon la saison et la température à l'intérieur de la maison, vous pourrez avoir besoin d'en mettre bien plus que les 3 pschitt matin et soir recommandés par le mode d'emploi.



C'est très sympa à observer et les enfants ont trouvé cela très amusant : une activité parfaite pour les enfants ! En revanche, ne comptez pas trop dessus pour vous nourrir, la récolte n'est pas bien grosse !

Merci Josette pour ce chouette divertissement qui nous a plu à tous les quatre !

dimanche 19 avril 2015

Ralentir - Slow Cosmétique #8 : le baume à lèvres maison orange coco miel

A l'instar du mouvement slow-food, qui prône une alimentation plus saine et plus écologique en réponse à la malbouffe, le mouvement Slow Cosmétique appelle également à consommer moins mais mieux. Il s'agit de prendre son temps et de simplifier des rituels beauté aujourd'hui trop dictés par le marketing et pas assez dictés par nos vrais besoins et le respect de notre environnement. En somme, il s'agit de consommer la beauté avec bon sens.

La slow cosmétique implique peu de moyens mais une autre approche, excluant notamment l'utilisation de tous produits issus de la pétrochimie ou de synthèse (huiles minérales, silicones, parabens, plastiques, etc...). La slow cosmétique valorise l’utilisation de matières premières naturelles comme les huiles végétales, les plantes aromatiques ou les minéraux.

 Petit à petit, au fur et à mesure que j'épuise mes produits de beauté conventionnels, j'essaie de trouver des alternatives naturelles. Ce n'est pas toujours simple (ma formule de mascara n'est pas encore au point, mais ça viendra!). Mon cahier des charges est simple : le substitut devra être aussi efficace et aussi agréable que le produit conventionnel que j'utilisais jusqu'alors. Il devra être composé d'ingrédients faciles à trouver et abordables et être facile à réaliser.

Cahier des charges tenu pour ce baume à lèvres maison : orange - noix de coco - miel.





Ce baume à lèvres peut être conditionné en mini-pot de confiture comme ici. Cela peut faire une bonne idée de petits cadeaux pour des invités lors d'un repas de famille.


C'est parti pour la recette. Vous allez voir, c'est encore une recette stupéfiante de simplicité !



Pour 2 petits pots de 30g (mini-pots que l'on trouve parfois au petit-déjeuner dans certains hôtels) :

- huile de coco 25g
- cire d'abeille en pépites 10g
- miel 5g
- huile essentielle d'orange douce : 5 gouttes



Mettre dans un bol l'huile de coco, la cire d'abeille et le miel. Chauffer progressivement (au micro-ondes ou au bain-marie) jusqu'à ce que le mélange soit entièrement liquide. Bien mélanger et ajouter les gouttes d'huile essentielle. Le miel a parfois du mal à bien se mélanger et reste un peu au fond, mélanger au mieux et si ce n'est pas parfait, ce n'est pas grave.



Verser dans les petits pots et laisser refroidir.

Quand le baume est refroidi, il est solide, mais le simple fait de passer le doigt dessus et de passer le doigt sur vos lèvres suffit à le réchauffer suffisamment pour qu'il puisse être appliqué sur vos lèvres.



Ce baume a une odeur très gourmande, vous pouvez aussi vous en servir pour hydrater et protéger vos mains. Il se conserve quelques mois à température ambiante.

Les alternatives slow que j'ai adoptées :

le masque à la carotte
le gommage corporel au marc de café
se laver les cheveux au savon et faire une eau de rinçage maison pour des cheveux qui brillent
Le spray éclaircissant maison pour les cheveux
L'huile de pâquerettes maison : un super sérum hydratant pour le buste, les courbatures et les bleus
Le shampooing sec maison pour espacer les "vrais" shampooings et les brushings
Le Baume à lèvres orange - coco - miel
Ma poudre pour le teint et mon blush maison
Faire son déo naturel en stick
La recette des Bombes de Bain
Remplacer la crème hydratante : la recette du sérum hydratant
Remplacer le démaquillant : se démaquiller à l'huile végétale
Le déodorant naturel, hyper efficace, qui sent bon, et qui ne coûte pas cher !
Le gommage visage et corps  pour lequel vous avez forcément les ingrédients dans votre cuisine !

mercredi 15 avril 2015

Partager - Béa Johnson ou la Maison Zéro Déchet : fenêtre ouverte sur une forme de simplicité volontaire

Je viens de lire Zéro Déchet de Béa Johnson. Cette française, qui vit aux États-Unis depuis une vingtaine d'années, raconte comment elle est passée d'un style de vie digne du rêve américain à un style de vie complètement inédit pour elle, qu'elle résume par les mots "Zéro Déchet".


Béa Johnson raconte de façon assez amusante comment elle est passée de l'ultra-consommation au zéro déchet : d'une vie d'américaine botoxée à une vie qu'elle décrit comme plus riche et libérée. Comme parfois dans le changement, on passe souvent par des postures un peu extrêmes avant de trouver le juste compromis : vous comprendrez de quoi je parle quand vous lirez l'épisode follement drôle des grains de kéfir. Après pas mal de tâtonnements, elle a trouvé l'équilibre dans sa démarche et réussi à développer une façon de vivre et de consommer pour elle et sa famille, qui, sans les priver de rien d'essentiel, leur permet de ne générer qu'un litre de déchets par an qui ne soient ni compostables, ni recyclables.

Au delà de l'impact environnemental évident (1 poubelle de 240l/semaine auparavant contre un bocal d'un litre par an aujourd'hui!), Béa Johnson explique qu'elle a diminué son budget de 40% (elle consomme mieux mais moins), qu'elle a désormais beaucoup plus de temps disponible (sa maison est rangée en un clin d’œil, elle n'a plus besoin de s’acquitter de tâches désormais inutiles comme sortir les poubelles, etc...), et a des bienfaits sur la santé (alimentation bio, moins de plastique, moins de produits neufs dégageant des émanations toxiques, meilleurs produits cosmétiques, etc...).



Elle expose sa méthode de façon simple : refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter. L'ordre même de ces 5 étapes est essentiel. En quelques mots, voici ce qui se cache derrière chacune de ces injonctions :

1- refuser

Il s'agit de refuser que trop de choses ne rentrent dans la maison : ce qui n'est pas consommé n'aura pas besoin d'être jeté ou recyclé. Par exemple, cet échantillon de shampooing que vous prenez dans votre chambre d'hôtel :
- le simple fait de la prendre déclenche son remplacement le lendemain, donc sa refabrication.
- vous allez l'utiliser (dans le meilleur des cas !)
- vous allez ensuite le jeter, ce qui prend du temps (le mettre dans la poubelle, fermer la poubelle, descendre la poubelle dans le bac, sortir le bac pour le ramassage).
- il sera recyclé si vous l'avez bien trié. Il faudra utiliser de l'énergie pour le transporter sur son lieu de traitement, pour le transformer en un nouveau produit et pour l'acheminer sur son nouveau lieu de vie/de vente.

Je vous vois ricaner d'ici ! Vous vous dites : "Quel foin pour un petit shampooing!". Pas faux, mais c'est vrai aussi pour les stylos (combien d'années seront-elles nécessaires pour que vous épuisiez votre stock de stylos??), les prospectus (qui vont pour la plupart directement de la boîte aux lettres au bac de recyclage, non?), les cartes de visite que l'on nous donne au travail (jetées dès qu'on a enregistré le contact dans notre téléphone), les magazines (qu'on garde pour y prendre des idées plus tard, mais qui prennent la poussière sans jamais être rouverts), le kit "bienvenue Bébé" de la maternité, les échantillons de la parfumerie, et bien d'autres encore. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je finis toujours par les jeter après les avoir gardés "au cas où" dans mes tiroirs pendant des mois et j'en remplis des sacs. Honnêtement, si c'est pour finir comme ça....

Autre exemple : tous les produits en plastique à usage unique. Le marketing est bien fait qui vous a fait acheter sans réfléchir ces gobelets en plastique jetables et ces assiettes plastifiées pour la douzaine de petits copains invités à l'anniversaire du grand : tellement plus simple de tout mettre à la poubelle à la fin du goûter ! Pourtant, mettre 12 verres et 12 assiettes dans le lave-vaisselle, ça n'aurait pas été compliqué non plus... 

Une fois le camion poubelle passé, on oublie nos poubelles , où elles vont, ce qu'elles deviennent. C'est dommage, car elles ne disparaissent pas comme par magie.

2- réduire

Il s'agit là de se poser la question de l'utilité de tout ce que l'on a chez soi. Chez moi, j'ai des tas de choses dans les placards que je n'ai pas utilisées depuis... des années! Des chaussures, des vêtements, des appareils de cuisine, de la vaisselle... J'ai même des produits périmés de longue date dans mes placards de cuisine ou de salle de bain !

Il convient de faire des choix pour chaque chose : garder, donner, revendre, réparer, recycler, parfois jeter. Il s'agit aussi de se poser les bonnes questions avant de racheter de nouvelles choses : en ai-je vraiment besoin? Puis-je acheter en vrac pour éviter d'avoir à gérer un nouvel emballage ? Enfin, il est judicieux d'éviter les activités qui encouragent la consommation : télévision et magazines sont très prescripteurs de nouveaux besoins, et le lèche-vitrine bien sûr, beaucoup plus tentateur qu'une balade en forêt !

3- réutiliser

Il s'agit de privilégier les produits réutilisables : piles rechargeables, cabas solides pour les courses, gourde plutôt que bouteille d'eau, mouchoirs en tissu plutôt qu'en papier, torchons plutôt que lingettes, serviettes en tissu plutôt qu'en papier, etc...

Il s'agit aussi d'acheter des articles de qualité, qui peuvent être réparés si besoin. On peut aussi changer la destination d'un objet pour lui offrir une deuxième vie : ma tasse en porcelaine fendue est devenue mon pot à crayons préféré.

4- recycler

On ne recycle que ce que l'on n'a pas pu ni refuser, ni réduire, ni réutiliser.

Le recyclage est bien sûr plus vertueux que la poubelle, mais pourtant il nécessite de l'énergie et comporte sa part de pertes également.

5- composter

Il s'agit tout simplement de recycler les matières organiques comme les épluchures par exemple. Même sans jardin, c'est possible et ce n'est pas dégoûtant. Béa Johnson explique très bien comment s'y prendre.

photo © Béa Johnson

Une fois sa méthode expliquée, Béa Johnson explore dans le détail tous les domaines de la vie privée où elle a mis en place son nouveau mode de vie : les courses, le ménage, la cuisine, la salle de bain, la chambre, la garde-robe, le bureau, le courrier, les enfants, l'école, les fêtes, les cadeaux, les sorties. Elle explique même qu'elle a mis aussi son chien au diapason du Zéro Déchet!

J'ai été très agréablement surprise par la pertinence de son livre. Je craignais une bible de litanies comme on en trouve à longueur de magazines (féminins) du style "achetez les cadeaux de Noël avant la Toussaint, baissez la température d'un degré, prenez des douches plutôt que des bains, collectionnez les coupons de réduction et les cartes de fidélité, ou diminuez la dose de lessive par deux en achetant des balles de lavage". Au lieu de cela, des recettes éprouvées et faciles à vivre pour utiliser des produits d'entretien et des produits de beauté peu nombreux, naturels, et peu onéreux, des conseils pour aller vers une garde-robe plus efficace, peu encombrante et au coût très limité.

Pour le moment, j'ai du mal à m'imaginer arriver à un litre de déchets par an et je n'ai pas trop envie de cet intérieur dépouillé à l'extrême qui est devenu la marque de fabrique de Béa Johnson. Néanmoins, jour après jour, j'amorce un cheminement inverse à celui du toujours plus qui a été le mien jusque là. Je pense que nous allons aller tout doucement vers plus de liberté, moins d'aliénation matérielle, plus de "vivre" et moins d'"avoir".

Je vous recommande vivement la lecture de ce petit livre de poche et du blog de Béa Johnson : Zero Waste Home ! Je vous tiendrai au courant des évolutions de nos habitudes vers le Zero MOINS de Déchets, pour commencer !

Béa Johnson chez elle, avec son bocal de déchets annuels. photo © Sébastien Micke, parue dans Paris Match le 29/03/2013.

dimanche 12 avril 2015

Jardiner - Le Défi Potager #7 : l'accélération !

Avec les beaux jours, tout s'accélère au potager ! Nouveaux semis, nouvelles pousses, nouvelles plantations et sortie des tuteurs !

Les semis

Il y a une semaine, lors du week-end de Pâques, nouvelle tournée de semis en intérieur pour que les plants soient prêts à être installés dehors fin avril.



Cette fois, nous avons utilisé des graines Kokopelli (voir ici pour découvrir Kokopelli)! Au programme notamment : des tomates indigo ou encore en forme de bananes ! Ca promet ! 





Après une seule semaine, c'est déjà encourageant ! Les Cornichons sont en pôle position, mais les oeillets d'inde, le persil et les tomates sont aussi dans la course ! Les piments boudent pour le moment.

Les tuteurs





Les pois mange-tout ont été semés il y a 2 semaines dans 2 bacs à mèche (ICI), ils commencent à montrer leur bout de leur nez. Il faut installer des tuteurs.

 
Idem pour les fèves, qui commencent à émerger de terre et qu'il faut aussi tuteurer.

Plutôt que d'acheter des tuteurs (moches) en jardinerie, j'ai récupéré des branches issues des dernières tailles d'arbres et arbustes de l'automne. Elles ne dureront probablement qu'une saison, mais je ne leur demande pas plus.

Le Jardin Aromatique Méridional




Installation du Jardin Aromatique Méridional (souvenez-vous ICI du plan du jardin). Vider le bac, remplir avec compost maison, terreau et terre du jardin (merci la taupe et tes petits tas, tu peux arrêter d'en préparer maintenant). Merci Maman surtout pour les biscotos : mélanger la terre, le compost et le terreau dans la brouette, c'est pas du gâteau !

J'ai récupéré le thym et le thym citron, qui faisaient grise mine. J'ai taillé tout ce qui était sec et divisé la motte. Normalement, ça doit reprendre...



J'ai également fait des boutures de laurier sauce pour qu'un petit pied soit accessible à pied sec sur la terrasse (le laurier actuel est plus loin dans le jardin, et j'ai rarement le courage d'enfiler mes bottes en caoutchouc pour aller chercher une feuille de laurier l'hiver au fond du jardin).

Pour bouturer du laurier : couper une tige de l'année, la tremper dans de la poudre d'hormone de bouturage si on en a (j'en avais, alors, j'en ai utilisée, mais je pense que ça marche sans, le taux de reprise est juste peut-être un peu moindre). Les boutures iront rejoindre le bac dans 3-4 semaines, quand elles seront bien prises.

Je crois qu'il manque du Romarin dans mon jardin aromatique méridional. Je n'ai pas pensé à demander à mes copines du romarin pour en bouturer. Je crois que je suis bonne pour aller en acheter un pot...

Le jardin aromatique septentrional.

Ce jardin est en pots enterrés et n'a le soleil qu'à partir de la mi-journée. Il accueille des variétés qui tolèrent ces conditions : menthe, aneth, ciboulette, coriandre, persil.

Sortie de terre des vieux pots


quelques billes d'argile au fond des pots pour le drainage

les pots remis en place après avoir été remplis d'un substrat tout neuf


A gauche : menthe poivrée et menthe "normale" (bouturée dans l'eau l'an passé). A droite : ciboulette dont la motte a été divisée. en bas à droite : semis de coriandre et d'aneth de ce matin. Le dernier pot recevra le persil quand les semis seront assez grands.

Topinambours surprises !

Je me suis laissée tenter par des topinambours en arpentant les rayons d'une jardinerie...







Nous avons donc creusé deux petites tranchées de 5-10cm de profondeur et avons disposé les tubercules à environ 40 cm les uns des autres. Il parait que cela pousse tout seul, que c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils ont été beaucoup consommés pendant la guerre, seuls légumes abondants même sans aucun soin. Ils ont été tellement consommés à cette époque que les français se sont bien vite tournés vers d'autres légumes dès que les temps ont été plus cléments. Voilà comment ils sont tombés en désuétude. Jusqu'à retrouver une meilleure réputation ces dernières années. Ils ressemblent un peu aux pommes de terre et ont un petit goût de noisette. Alors, on essaie, récolte prévue pour l'hiver prochain !


Installation de la Rhubarbe et des plants de courge.



Les plants de rhubarbe et les plants de courges ont été installés en pleine terre, dans un endroit bien ensoleillé.

Des nouvelles du mesclun

 
C'est une affaire de jours avant que nous goutions à notre première salade de mesclun ! Vade Retro les Escargots ! Je vous ai à l’œil !

Message spécial pour Isabelle : Merci pour ce joli défi potager ! Je m'amuse trop ! :-)

Le Défi Potager :
Le défi Potager #1 : lancement du défi, voici le plan de bataille
Le défi Potager #2 : le jardin en bacs textile et les premiers semis
Le défi Potager #3 : des nouvelles de nos semis
Le défi Potager #4 : rempotage des plants de courge, de menthe et d'impatiens
Le défi Potager #5 : les semences engagées de Kokopelli 
Le défi Potager #6 : comment faire pousser des légumes hors sol
Le Défi Potager #8 : les promesses du mois de mai et les premières récoltes 

mercredi 8 avril 2015

Partager - des boutures de Crassulas et de Kalanchoé à adopter à la Bibliothèque !

Les plantes dites "grasses" comme les Crassulas ou les Kalanchoés sont très faciles à multiplier (cf mode opératoire ICI). Comme il faut souvent les "pincer", c'est à dire les tailler en quelque sorte, je me trouve sans cesse avec de potentielles nouvelles plantes. Ne pouvant me résoudre à les jeter, je les pose 2 ou 3 jours sur le buffet, puis finis par les enfoncer dans un peu de substrat. Autant vous dire que, comme ça marche à tous les coups, je suis envahie (notamment) par les crassulas et les kalanchoés !

J'ai décidé de donner tous ces petits bébés à qui voudrait bien les adopter. Une première portée vient d'arriver à la bibliothèque municipale de La Chapelle La Reine. Allez vite chercher le vôtre !



Comment hydrater votre Bébé Vert ?

Comme les pots ne sont pas percés en leur fond et qu'il ne faudrait pas que les plants pourrissent par manque de drainage, j'ai mis quelques billes d'argile dans le fond de chaque pot. Grâce à leur capacité de rétention d'eau, elle permettent de réguler un peu les arrosages : elles absorbent l'eau et la restituent petit à petit au fur et à mesure de l’assèchement du substrat.



Les petits pots sont transparents, il faut donc être prudent lorsqu'on les arrose mais on voit le niveau d'eau que l'on y met. Après une demi-heure, l'eau aura été absorbée par les billes d'argile et répartie dans le substrat. S'il en reste, il conviendra de pencher le petit pot pour évacuer le surplus d'eau et d'en mettre un peu moins la prochaine fois.

Attendre que la terre soit sèche avant d'arroser à nouveau. Il vaut mieux pêcher par manque d'arrosage que par excès, ces Bébés sont très sobres.



Comment conduire votre Bébé Vert pour qu'il devienne beau et fort?

Facile ! Il faut le pincer régulièrement! Rassurez-vous, il ne sentira rien. Il s'agit de couper, avec le bout des ongles, les tiges les plus vigoureuses. Cela provoque une ramification , c'est à dire que deux tiges pousseront , là où il n'y en avait qu'une auparavant. N'hésitez pas à pincer souvent, les crassulas et les kalanchoés en ont besoin pour avoir de l'allure !

Mon Bébé Vert va-t-il devenir grand?

N'ayez pas Peur ! les crassulas ne sont pas des petits cousins des baobabs (même si on en a aussi chez nous et qu'on les gère sans problème, mais je vous raconterai peut-être ça une autre fois...). Ces petites plantes grandissent très doucement et, en intérieur comme nous les gardons chez nous, elles n'excèdent pas quelques dizaines de centimètres. Les crassulas peuvent être conduites en bonsaïs, si elles sont bien ramifiées, elles peuvent s'avérer être de ravissants petits arbres d'intérieur.

Je vous recommande de rempoter votre Bébé Vert dans 6 ou 12 mois, dans un vrai pot avec un trou au fond : la recette du substrat de rempotage ICI.

Mon Bébé Vert est-il sujet aux rhumes?

Eh oui ! Ce sont de petits être fragiles qui ne résistent pas au gel. Il faut donc les garder à l'intérieur ou les laisser vivre dehors uniquement à la belle saison.

Enfin, mon Bébé Vert a-t-il besoin d'un supplément en vitamine D?

Votre Bébé Vert a besoin de lumière. Vous n'êtes pas obligés de le mettre forcément derrière une fenêtre plein sud car il tolère plutôt bien le manque (relatif) de lumière, mais gardez quand même en tête  que son développement et sa vigueur seront à l'aune de l'ensoleillement et de l'arrosage qu'il recevra.

Courrez à la Bibliothèque Municipale de La Chapelle La Reine et demandez vite votre Bébé Vert à Thomas, le Bibliothécaire préféré de mes enfants !




dimanche 5 avril 2015

Jardiner - Le défi Potager #6 : faire pousser des légumes hors-sol

Comment faire pousser des légumes quand on a un jardin dont la terre ne convient pas ou quand on ne dispose que d'une terrasse ou d'un balcon ?



Voilà la solution. Grâce aux explications de Yohan Hubert, dans son livre Cultiver les Légumes Hors-Sol, j'ai réalisé des pots à planter ingénieux : je les installe où je le souhaite, même si je n'ai pas de terre à cet endroit-là et ils ont une réserve d'eau qui permet d'espacer considérablement les corvées d'arrosage. De plus, il est très facile de distribuer des substances nutritives aux plantes de façon régulière et continue via cette réserve d'eau.


Comment ça marche?

Il s'agit de deux pots superposés. Le pot inférieur contient l'eau, le pot supérieur contient le substrat. Il y a deux trous dans le fond du pot supérieur et le couvercle du pot inférieur. Ces deux trous permettent de laisser passer une mèche de tissu qui, trempant dans l'eau du pot inférieur, va humidifier la terre du pot supérieur en permanence par capillarité. Le deuxième trou permet le passage d'un tube qui dépasse au-dessus du substrat et qui permet de remplir la réserve d'eau située dans le pot inférieur.

On peut acheter ce genre de pots à réserve d'eau dans les jardineries, mais ça coûte cher. On peut aussi les faire soi-même pour presque rien. Je vous explique comment.

De quoi ai-je besoin?

Pour chaque pot à planter :
- deux seaux alimentaires de 5 kg, dont un avec son couvercle (merci les gars de la cantine !)
- un morceau de tuyau un peu rigide ou un morceau de tube de 40cm environ (un vieux rab de tuyau d'irrigation qui trainait dans le jardin)
- un tissu synthétique (ça ne pourrit pas) qui absorbe l'eau (ah ce vieux plaid à 2 sous qui prenait la poussière au fond d'une caisse!)
- du terreau


Comment faire?



1- découper des bandes de tissu synthétique après vous être bien assuré que celui-ci absorbe l'eau. J'ai fait des bandes d'environ 50 cm de long.



2- superposer les deux pots en laissant son couvercle au pot inférieur.




3- percer le fond du pot supérieur et le couvercle du pot inférieur en deux endroits grâce à une perceuse munie d'un forêt. Percer un trou également sur la partie haute du bac inférieur, sur le côté, de façon à ce qu'en cas de forte pluie, le substrat ne soit pas saturé d'eau. 



4 - insérer le tube et la mèche.


5- répéter l'opération jusqu'à avoir le nombre de pots voulu.



6- Remplir le pot supérieur avec le substrat et le pot inférieur avec de l'eau. Humidifier le substrat pour activer la remontée de l'eau par capillarité.



7- planter/ semer.

8- optionnel : trouver une astuce pour cacher la base de ces contenants pas très jolis s'ils sont dans un endroit en vue du jardin ! quelques pots de fleurs devant eux peuvent suffire. La végétation qu'ils vont bientôt procurer devrait nous faire oublier les contenants et peut-être les dissimuler quelque peu !

J'y plante quoi?
Pas la peine d'essayer d'y faire pousser des carottes ou des pommes de terre, sous peine d'avoir des récoltes minuscules par manque de place !! En revanche, les plantes ayant un fort développement aérien y trouveront leur compte. Chez nous, nous allons y installer des pieds de tomates, des cornichons, des piments, des poivrons, des haricots mange-tout et des haricots verts. Nous allons également y installer un ou deux pieds de potiron, dont les fruits pourront être posés sur le rocher sur lequel j'ai déposé les pots. 

J'installerai des tuteurs ou des rames pour permettre à toutes ces grimpantes de s'accrocher. Si vous avez un balcon, la rambarde peut suffire pour leur servir de support.

Des pots :
- qui s'installent où on veut, même sur une terrasse ou un balcon,
- qu'on peut oublier d'arroser pendant quelques jours,
- qu'on peut "nourrir" avec parcimonie mais régularité,
- qui permettent de réutiliser des contenants en plastique plutôt que de les envoyer tout de suite à la déchetterie.

Ça se tente, non?







Le Défi Potager :
Le défi Potager #1 : lancement du défi, voici le plan de bataille
Le défi Potager #2 : le jardin en bacs textile et les premiers semis
Le défi Potager #3 : des nouvelles de nos semis
Le défi Potager #4 : rempotage des plants de courge, de menthe et d'impatiens
Le défi Potager #5 : les semences engagées de Kokopelli 
Le défi Potager #6 : comment faire pousser des légumes hors sol
Le défi Potager #7 : mois d'avril, l'accélération
Le Défi Potager #8 : les promesses du mois de mai et les premières récoltes